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crépitements fulminantsSPIRARE :: Ferus :: Grande forêt
 
NoctisDu Néant
# crépitements fulminantsJeu 21 Jan - 13:58
crépitements fulminants
aujourd’hui encore le temps est dur, aujourd’hui encore il nous offre un regard malveillant tant il file trop adroitement entre nos mains. cet être trop exigeant ne nous offre aucune bénédiction, nous forçant de lui-même à cueillir nos songes pour les transformer. mais non ne savons, au bout du chemin, plus ce qui nous attend. peut-être avons-nous trop espéré cueillir la sérénité et la délicate plénitude ? nous avions passé la plupart de la journée à Pisces, où le simple bruit des vagues avait apaisé notre conscience, mais nous ne nous rappelions plus depuis combien de temps nous étions en mouvement. nous n’arrêtons pas nos pas, ils ont goûté au sable et à l’écume mais désormais ils se traînent dans la forêt sans fin. la chaleur nous accule, et aussi bien que nous avions l’habitude de la supporter, elle nous affligeait le coup de grâce aujourd’hui.
ce n’est pas les sacs lourds que nous transportions qui nous rendirent la tâche plus aisé, bien au contraire - ils étaient lourds (comme le poids de nos mots) et notre corps trop frêle, trop faible et dépourvu d’envie de continuer à tracer des sillons sur la route de Seden.

au loin pourtant nous percevons, le grand dôme qui s’étend - figé dans la flora abondante, depuis que nous sommes partis, depuis que notre corps a trouvé déjà de nombreuses fois la mort, seulement quelques semaines se sont écoulées. dans le corps, l’aiguille des secondes se fait chaotique tant elle frappe, tant elle s’imprègne des tons vermeils du coeur. l’entrée du royaume n’était pas loin mais nous serions bien malheureux de nous y aventurer, la présence des nombreux êtres imprégnés de positivité se faisait déjà ressentir là où nos pas s’arrêtèrent. nous avons essuyé - trop frénétiquement - le petit filet de sang vermeil qui s’écoulait pour glisser sur nos lèvres, son goût métallique nous était habituel, mais nous ne pouvions que simplement l’essuyer, priant pour que l’arrêt soit rapide, et la reprise du chemin diligente.
à force de marcher, notre esprit avait probablement oublié. il avait probablement oublié ce pour quoi nous étions ici mais pouvions-nous simplement lui en vouloir ? lui qui a tant marché déclarait forfait, et nous avons profité du peu de calme dont bénéficiait l’endroit pour nous reposer près de l’écorce d’un vieil arbre.
le soleil tirait des faisceaux lumineux entre les feuillages, et la chaleur abondante dorait notre peau - mais pas notre être. les ténèbres n’étaient pas loin, et toujours nous acculaient-elles, même en plein désert. peut-être que la froideur jamais ne nous délaissera, peut-être sommes nous condamnés.

pourtant dans le calme et la plénitude, nous avons senti, au loin - espéré le vide - les pas s’approcher. nous n’avions pas la capacité de distinguer d’où ces derniers provenaient, mais de tout évidence, il s’agissait de Ferusiens qui sortaient de la capitale, ou des alentours. ils seraient bien malheureux de délaisser de si beaux lieux ; quand c’est ici qu’ils peuvent déceler tout ce qui leur est probablement cher. piailleries de bipèdes au loin dans la composition du ciel, nous avons très tôt omis l’idée de nous empresser de fuir. nous n’avions rien à craindre de ce peuple, du moins, la présence des voyageurs devait avoir cessée de les affecter. cela devait bien être le royaume, qui était régit par de nombreux affres incertains, nous nous souvenons parfaitement de ce qu’il en est, là-bas. nous ne voulons pas imaginer la peine malheureuse qu’endure le peuple silencieusement.

nous avons jonglé longuement entre les ciels et les feuillages qui s’agitaient, jusqu’à percevoir, un peu plus proches cette fois, deux silhouettes d’hommes du pays. nous avons contemplé cette délicate parure qu’ils abordaient et qui au soleil brillait bien plus que dans l’obscurité. nous nous sommes souvenus de la valeur de l’argent et de la nécessité que nous avions de rapidement en trouver ; les nuits à Glacies ne nous ont jamais réussi. combien de fois déjà étions-nous morts de froid. mais si nous pouvions enfin bénéficier d’un lit sur lequel nous reposer, nul doute que nos peines seraient moins lourdes.
de nouveau sur nos deux pieds, fendant avec aisance le vent chaud, nous n’avions pas laissé les individus se présenter ; notre principal défaut. pourtant nous étions bien confiant, de ce peuple qui cueille avec tant de facilité ce que nous leur offrons, de ce peuple qui n’hésite pas à l’arracher parfois. nous étions confiants cependant, de l’étendue de nos compétences - de quelques fidems que nous pouvions récolter au creux de notre main.

notre marché n’est pas sain et nous le savons - les îles obscures offraient des marchandises bien plus crapuleuses que ce que tout le monde pouvait s’imaginer. nous ne distinguions plus cependant, ce qu’était le bien et le mal. nous imaginions qu’il puisse résider en ces deux hommes, un désir rien qu’insignifiant de posséder ce que personne ne pourrait avoir. nous pensions que les hommes eux aussi, ne le percevait pas.
pourtant, encore maintenant nous ne comprenons pas.
nous ne comprenons pas pourquoi l’homme a-t’il saisi notre bras avec tant de fermeté pour vider le sac de tout ce que nous avions peiné à récolter. des crépitements étranges aux creux de leurs mains - puis nous nous sommes rappelés que le pays de la foudre n’épargnait pas les plus ignares.
nous, avions oublié nos terres. mais la foudre puissante elle, ne tarderait pas non plus à s’abattre sur nous. nous n’entendions plus ce que les hommes psalmodiaient, des insultes et des menaces, il était probable. pourtant rien ne nous a forcé à fuir, pourtant, nous n’avons senti aucune envie de les frapper en retour ni de les pousser pour fuir.

nous n’avions rien ressenti - comme chaque jour, chaque seconde de la misérable vie que nous subissions,
nous le savons car chaque jour se répète, que leur foudre s’abatte sur nous ne changerait rien, nous finirions par mourir, nous finirions par retrouver les ténèbres pour nous en libérer de nouveau, car il s’agit d’une immonde chaîne s’en fin, la mort et la vie, la vie et la mort, la plénitude que nous ne connaissons plus.

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Darshanjaar CheetahDe Ferus
# Re: crépitements fulminantsMer 3 Fév - 16:12

Crépitements fulminants

3 février 200. Bonjour, bonjour petit éclat de Chaos. Montre-moi donc les cendres de tes ailes...

Il fut réveillé par le chant d’un oiseau. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il le découvrit perché à sa fenêtre, entrouverte elle aussi. Une des servantes avait pris cette manie récemment quand elle venait déposer le plateau de son petit-déjeuner, dans l’espoir qu’il parvienne à se lever plus tôt. Cela ne fonctionnait que rarement et ne réussissait qu’à le mettre de mauvaise humeur néanmoins il n’avait rien dit pour l’instant car dès le deuxième jour, l’oiseau était venu lui rendre visite. Nerveux, le volatile ne cessait de sautiller sur le rebord de bois ouvragé en pépiant, sans se décider à entrer dans la pièce. Son plumage bleu turquoise étincelait à la lumière coupante d’une après-midi encore jeune, claire et chaude. Darshanjaar sourit en contemplant ses petits bonds colorés, paresseusement entortillé dans ses draps, les jambes mêlées à celles de la fille à sa gauche, la main reposant négligemment sur le torse de l’homme à sa droite. C’était très beau à regarder. Il resta ainsi quelques minutes, bercé par les gazouillis et les respirations encore profondément endormies à ses côtés, à flotter dans son propre corps. Puis, en constatant qu’il était plutôt bien réveillé et n’avait même pas la gueule de bois, il se leva tout simplement.

Il se sentait d’humeur joueuse aujourd’hui. C’était souvent le cas aux lendemains de ses soirées les plus animées. Soit il lui fallait deux jours pour s’en remettre, soit il se réveillait disposé à rappeler à tout le monde les règles du jeu qu’il jouait contre tous les autres. Un jeu nébuleux, imprévisible et particulièrement frustrant pour ceux qui s’y trouvaient entraînés contre leur gré. Nu comme un ver, il se livra seul à un brin de toilette, brossa ses cheveux, enfila un saroual blanc, une paire de sandales, une large ceinture de tissu pourpre, une toge de soie bleu transparent, une livre de bijoux dorés et un voile de maquillage sur les yeux. S’estimant fin prêt, il attrapa deux gâteaux sur le plateau de son petit déjeuner, en émietta un sur le rebord de la fenêtre et garda l’autre pour lui tandis qu’il quittait sa chambre et le palais en direction de la forêt. Tout simplement.

Il ne sortait pas souvent des murs de Seden. Du moins, pas seul ainsi. Même au plus noir de ses humeurs sombres, lorsqu’il forçait ses rencontres avec le danger dans l’espoir de sentir à nouveau la vie dans ses veines par la proximité de la mort, il conservait un semblant de lucidité. La forêt était violente. Chaque natif de Ferus l’apprenait dès son plus jeune âge. À l’image de ceux qui la bâtissait, la ville pouvait se montrer retorse, trompeuse et cruelle sous sa beauté et le semblant d’harmonie qui présidaient à son émergence. Mais la forêt n’était rien de tout cela. C’était un piège géant. Une expansion chaotique et brutale où des guerres et des drames arrivaient chaque jour avec le vent dans les arbres pour toute réponse. À Seden et parmi les hommes, Darshanjaar était le prince de Ferus. Peu importe ce qu’on le connaisse, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il ne pouvait pas être réduit à moins que cela, ce qui voulait dire qu’il pouvait toujours s’en sortir pourvu qu’il joue adroitement avec les multiples facettes de ce masque. Dans la forêt, il n’était rien de tout cela. Il n’était rien tout court. Juste un fragile sac d’os et de viande qui serait tué et mangé sans le moindre scrupule s’il commettait l’erreur de baiser sa garde. Il le savait et c’était pour cela qu’il ne quittait pas la ville seul. Mais aujourd’hui n’était pas tout à fait un jour comme les autres.

Il ne tomba pas sur eux tout de suite. Avant cela, il erra un moment parmi les arbres à écouter le silence, les chants d’oiseaux, les cris des bêtes sauvages tapies plus profondément dans la forêt, l’eau ruisselante sur les feuilles, le bruissement des insectes. L’air était pur et humide, chargé d’odeurs dont il avait perdu l’habitude dans l’étouffante capitale ou le palais saturé d’encens et de parfums. Ces senteurs sauvages et fraîches, rugueuses comme l’écorce sous sa main, le plongeaient dans un état étrange. Il se sentait à la fois endormi et éveillé, l’esprit vagabondant entre les branches tandis que ses sens étaient plus aiguisés que jamais. Peut-être redevenait-il un peu un animal lui aussi… Cette pensée venait de lui effleurer l’esprit quand il les entendit. Il s’approcha à pas de velours, encochant une flèche et tendant la corde. Seul ou non, il n’allait jamais dans la forêt sans armes.

Ils étaient trois. Deux hommes hargneux dont les paumes crépitaient déjà et un adolescent maigrichon qui se laissait malmener, le regard aussi vide que la besace éventrée que l’on avait jetée à ses pieds. Darshanjaar pencha la tête en considérant la scène. Non pas qu’elle le révolte ou le dérange mais il n’avait guère prévu cela. Il ne savait pas exactement ce qu’il convenait de faire. En général, il n’avait pas pitié de ses semblables. Le monde était bâti selon la loi du plus fort et il aurait été ridicule de s’élever contre ce paradigme immémorial. Lui-même avait déjà souffert, happé dans cette machinerie implacable qui régissait l’univers. Néanmoins, il était ici, il s’ennuyait et ce garçon fade et blond éveillait en lui une impression familière. Elle n’était pas agréable et il aurait été plus simple de s’en détourner mais ce n’est pas ce qu’il fit. Elle lui donnait envie d’observer son visage de plus près.

« Allons, allons. Deux grands gaillards comme vous, menacé par cette frêle créature ? Le grand péril que voilà… »

Les deux hommes se retournèrent vers lui en portant la main aux armes à leurs ceintures, la mine patibulaire. Darshanjaar vit une hachette, un sabre, une petite masse d’armes, des coutelas. Rien qu’il ne sache gérer même s’il valait mieux ne pas les sous-estimer. C’était ce qu’aurait dit Altaïr et c’était aussi en vertu de ses leçons qu’il tenait mal son arc à présent. On tirait toujours avantage à se faire passer pour plus bête et faible qu’on ne l’était réellement.

« Passe ton chemin, le citadin. Ça te regarde pas, ce qui se passe. »
« Merci du conseil. Je crois plutôt que je vais rester jusqu’à ce que vous partiez, d’une manière ou d’une autre. »
« Tu le connais, ce morveux ? »
« Il m’appartient. »

L’idée le fit rire. Ça lui était venu tout seul. Les deux hommes se retournèrent pleinement vers lui, l’air menaçant.

« C’est toi qui envoies ta petite catin vendre ses peccadilles sur notre territoire alors ? »
« Peut-être bien. »
« Alors c’est à toi qu’on va donner une bonne leçon. »

La flèche partit avec un sifflement sauvage, puis se planta avec un son sourd dans la cuisse de celui de droite. Un grognement de douleur lui échappa alors que son genou fléchissait et son camarade jura en tirant son sabre. Darshanjaar le regarda en souriant, une autre flèche déjà encochée.

« Je vous en prie. Essayez. »
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NoctisDu Néant
# Re: crépitements fulminantsMar 2 Mar - 16:24
crépitements fulminants
nous sommes ainsi. néant et insensibilité, le temps nous a offert le carnage et la cruauté du monde ; nous avons connu la mort aux côtés d’inconnus et nous ne sommes plus effrayés de la connaître désormais. elle est éternelle comme les faisceaux de l’hélianthe et nous poursuit comme le lion chasse sa proie. nous n’avons aucun remède pour nous arracher à elle - nous sommes la mort et cette dernière pulse en notre sein. elle nous appelle, nous l’accueillons. nous ne sommes plus une branche frêle, même si les autres nous perçoivent comme tel. ils ne connaissent pas la mort, peut-être l’ont-ils déjà confronté mais jamais ils ne l’ont vécu. nous ne nous plaçons pas au dessus d’eux pour cette raison, nous nous plaçons au dessous de part cette facilité qu’elle a de nous transpercer à chaque fois. la vie nous déteste-t’elle autant que nous la détestons ? c’est une question équivalente.
nous avons pris pour habitude d’observer, car nous nous souvenons des visages que nous rencontrons. nous savons la forêt vaste, lugubre, dangereuse, mais nous avons nous aussi, des missions, des buts, des principes. nous survivons, car nous sommes morts. nous oublions aussi, lequel et le plus complexe des deux. la vie ne nous laisse pas mourir. nous l’avons appris et nous avons peur de l’éternité, car nous ne voulons pas vivre indéfiniment - souhaitons-nous même vivre ? nous sommes las de nous répéter la question et dans les ténèbres, il fait trop froid et nous admettons ; nous ne sommes que trop faibles.

alors nous continuons d’observer, face à nous l’arrivant. bien vêtu nous le reconnaîtrions presque si nous connaissions les lieux. mais les hommes, nous les oublions. tellement de vie sur terre ; même dans le néant, il y en a tellement. peut-on simplement dire qu’ils sont encore en vie ? nous ne savons plus vraiment, plus vraiment si nous même sommes en vie. mais les hommes face à nous, ils sont tous en vie. ils ont l’ardeur de soldats, le crépitement dans la paume - ils sont fiers et vaillants c’est certain. l’homme, plus loin, l’est probablement aussi. et nous, nous sommes une épave gisant sur le sol ; nous n’avons que pour souvenir le crépitement qui a frôlé notre peau, mais nous n’avons pas mal, nous n’avons plus mal. nous l’avons peut-être oublié et désormais, nous ne faisons qu’écouter. c’est le silence inexistant qui perdure autour de nous ; nous avons pris l’habitude d’entendre, comprendre et résonner comme si rien n’avait de raison.

alors nous entendons les menaces, les paroles psalmodiées dans le vent. nous préférons prétendre que nous n’entendons pas, que nous ne sommes pas ciblés. nous ne sommes que poudre au yeux, et personne ne sait d’où nous venons, nous serions déjà mort le cas échéant. ce n’est peut-être pas plus mal, mais la boucle continue. et nous ne pouvons pas nous permettre de laisser ce que nous avons peiné à avoir ici, avec eux, au milieu de nul part car tout endroit n’est plus rien, simplement de la terre.
notre derme flotte à la surface ; nous sentons l’air et même la colère plus loin, plus droit, plus strictement. piteusement, nous plaçons dans le sac la marchandise. nous sommes mauvais, avec ça, c’est évident. mais laissez-nous faire nos affaires, nous nous ferons tout petit. nous ne supplions pas, car nous savons qu’il nous battrons aisément sans trop avoir à se démener. nous fléaux, ne sommes puissant qu’avec l’aide d’une liaison. nous n’avons pas de raison de rappliquer, nous aurions dû fuir quand nous avons entendu les pas. alors, patiemment, nous écoutons. ce ne sont que des syllabes rythmées qui perdurent contre nos oreilles, harcèlent et malmènent nos tympans.
nos mains sillonnent le sol, nous cherchons sans trop de difficulté le contenu renversé, nous savons tout cela nous a valu cher car nous avons volé. désolé îles obscures nous avions besoin de ça pour vivre ; même si nous ne le désirons pas. nous faisons de notre mieux. alors nous prenons les flèches sur le sol car nous n’avons pas d’arc, aussi, nous n’avons pas de foudre ni même de quoi nous défendre. alors nous, notre regard, notre monde, il lutte trop fort. puis nous voyons le sabre, ou du moins, nous l’entendons. le bruit détonne, lorsqu’il se mêle à l’effondrement presque de son camarade.
nos yeux font un rapide détour, nous savons, nous avons la chance de percevoir l’inconnu à quelques mètres devant. si leur attention n’est pas rivée vers nous, nous pouvons aisément fuir, et nous le ferons sans retour en arrière. mais nous estimons la valeur de se sabre, son tranchant, et à quel point il ferait couler notre sang si la foudre ne suffisait pas. alors, nous laissons nos doigts se resserrer autour de la flèche dans notre main. nous ne réfléchissons pas, nous ne savions plus réellement ce que c’était.

peut-être que ce n’était rien, car la valeur du bien et du mal nous l’avons perdue. alors, élançons-nous sur lui pour planter rageusement la flèche dans son épaule. nous avons bondit, comme une bête sauvage, pour l’atteindre, l’atteindre et laisser la flèche découdre la chaire. sourcils froncés pour la colère, mais esprit embrumé de ne pas savoir ; ne pas comprendre pourquoi a-t’on autant apprécié bondir de la sorte comme un tigre chassant sa proie. peut-être que nous avons apprécié la vision du carmin s’écoulant de l’épaule. mais nous n’avons probablement pas réfléchi à nos actes, et alors nous constatons l’inconnu en face, flèche encochée. nous n’avons pas besoin d’arc nous pouvons attaquer sans arc. nous ne sommes pas une créature mais un fléau. nous mordons. mais nous nous faisons aussi mordre, alors si cela arrive nous mourrons de nouveau, nous le savons.
pourtant, l’homme a lâché le sabre quand la flèche s’est plantée. nous avons deux yeux - qui détestent la lumière ; mais nous avons lâche la flèche pour bondir de nouveau sur le sabre lâché. nos mains trembleraient presque des mouvements qu’habituellement nous ne faisons pas.

nous constatons le reflet dans la lame ; notre regard trop ardent et notre sang qui pulse dans chacune de nos veines. de l’autre côté, nous entendons les râles et dans notre dos nous savons se loge l’inconnu, les inconnus ils sont deux, peut-être même trois car nous n’avons pas songé au bien ou au mal que nous voudrait le nouvel arrivant.

notre sang pulse.
comme celui d’une bête sauvage. nous en serions presque effrayés. car non, nous n’y sommes pas habitués. nous préférons nous laisser aller à la mort ; nous étions prêts il y a quelques instants. mais nous avons les idées brouillons dans la mémoire, nous pourrions tuer, nous avons tué. des centaines de fois déjà, des animaux et des hommes. pour errer sur terre en attente d’une plus belle mort. mais tuer ne nous a jamais aidé. alors nous grognons face à l’incompréhension. l’incompréhension de nos émotions car nous détestons nous sentir aussi vivant. nous posons un regard qui se fait violence sous les cibles ; une flèche dans l’épaule pour l’un et l’autre dans la jambe. à vos yeux vous ne savez pas si c’est le bien que vous faites ; peu importe au final, vous ne faites qu’ôter une vie, il y en a tant d’autres. alors cette fois, c’est le troisième et le non blessé que nous regardons - tout est noir ou rouge dans notre vision. nous sommes prêts aussi à l’attaquer, s’il le faut. nous ne savons pas pourquoi nous résistons après tout, c’est une mauvaise habitude que nous avons.

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