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Y-a-t-il un sauveur dans ce bourbon ? [Février]SPIRARE :: Ardere :: Ementia
 
Kobalt Du GivreDe Glacies
# Y-a-t-il un sauveur dans ce bourbon ? [Février]Ven 5 Fév - 21:24

La charrette avance lentement sous un soleil de plomb. Il est sans doute aux alentours de midi quand le vieux marchand, monsieur Vicas, se retourne un instant vers ses biens. Les épices qu'il rapporte de Cameli vont lui rapporter une petite fortune, à n'en point douter. Une joie certaine traverse son visage légèrement abîmé par plus de cinquante années de travail acharné.
Enfin, là n'est pas la seule raison du sourire sur ses vieilles pommettes.

Niché au fond de la structure de bois, entre deux gros sacs de dates, une petite forme est immobile. Sa tête s'affaissant et se redressant par de légers à-coups, le jeune bleuet dort à poing fermé en serrant son petit chien noir entre les bras, endormi aussi. Une vraie peluche géante au vu des proportions du gamin. De quoi faire rire le marchand qui se contente de faire résonner la bride de son véhicule.

- Il y a foule aujourd'hui dites-donc.

Une parole dite en l'air de la part d'un senior face à une abondance de personnes patientant aux portes de la ville.
Dire que le vieux Vicas pensait pouvoir rentrer se reposer avant cet après-midi, il allait devoir revoir ses projets à la baisse.
Devant lui, moult chariots et calèches se présentent tour à tour devant les soldats qui gardent l'entrée. À croire qu'un évènement particulier agite les forces de l'ordre. Un accident ? Ou un festival peut être ? L'aîné ne sait plus trop, il faut dire qu'il est bien plus préoccupé par son commerce que par un quelconque divertissement.

Tout du moins, peut être qu'une fête lui permettrait une hausse de clientèle ? Qu'importe, lorsque vient son tour, le vétéran se montre particulièrement avenant face aux hommes armurés.

- Hm, et on peut savoir ce que fait cet enfant dans votre charrette Horace Vicas ?

- N'y faites pas attention, il s'agit simplement d'un petit fils que je n'initie au métier.

Un autre regard sympathique de la part de l'ancêtre ne fait qu'hausser les épaules à ses interlocuteurs. La douane sera sobrement augmentée, rien de bien méchant. Ha... que ne faut-il pas faire pour cette petite bouille à l'arrière.
Un léger souffle traverse Vicas qui fait avancer sa mule au travers du fracas environnant de la ville.
La grande ville pavée des petites gens affairées à droite et à gauche empêche notre grisonnant d'avancer à plus de 2 km/h et lui rappelle sans doute que le calme des sentiers était bien appréciable, seulement, les rues citadines lui manquaient. Oui, elles lui manquaient.

Lorsque la densité du convoi se raréfie, ainsi que les allées, l'allure reprend plus rapidement. Cinq minutes de plus et le doyen arrête enfin sa bonne vieille Dalilah, une brave bête qu'il récompense d'une tape affective sur le flanc tandis qu'un discret gémissement se fait entendre.
Contre le bois et le tissus, la crinière bleue remue et s'étire en baillant, mais, il a à peine le temps de se frotter les yeux qu'une sensation humide parvient à ses joues. Une surprise telle qu'un rire innocent lui échappe. C'est baveux, collant et ça chatouille.
Un Moya tout heureux qui fait comprendre sa joie à l'enfant qui garde l'animal entre ses mains.

- Tu -...v...ite-...n ...- ...ri-é.

Entame le plus âgé d'un sourire, ayant contourné la charrue pour ouvrir celle-ci, se retrouvant ainsi nez à nez devant l'enfant qui lui tire une moue penaude.  
Bruyant. Pour le pauvre Kobalt, tout est bruyant et incompréhensible. Il tourne la tête à droite à gauche. C'est très désagréable de ne pas pouvoir entendre dans ces moments. Comme si on parlait très fort dans ses oreilles, comme pour lui cacher ce que les gens disent autour. La raison pour laquelle il n'a rien compris aux mots du marchand.
Assez déçu, quoiqu'habitué aux silences de l'enfant, notre aîné feint un regard avenant vers son petit acolyte. Pour Vicas, il ne vaut mieux pas le brusquer. Ce qui s'appelle être un homme très patient dans son cas quand il lui tend les bras, un geste que le bleuet comprend puisqu'il se relève pour marcher dans sa direction.

Et hop, on attrape le gamin et le pose à terre.
Pour le reste, Monsieur Vicas se contentera de ranger les sacs dans son établissement, suivi de son nouveau colocataire. Hm, rectification, ses colocataires maintenant qu'il revoit le chien entre les bras du petit.



..........................................................



Une semaine qu'il est ici le petiot et à force, il connaît les recoins de la boutique comme sa poche. Un petit baraquement dont la devanture sert d'accueil aux clients : elle est bordée de plusieurs étales en bois contenant plusieurs bocaux de toutes sortes, ou juste des boîtes la plupart du temps. À l'arrière, une porte qui mène aux locaux du marchand, à savoir une petite pièce avec un lit, du nécessaire de cuisine, ainsi qu'un marche-pied menant à un cagibi, cagibi que notre vis à vis installe actuellement pour accueillir l'enfant temporairement. Ce pourquoi Kobalt se trouve actuellement dans la cour arrière de la boutique, en compagnie encore une fois de Moya, lui et sa petite bouille de petit chien (mais qui fait presqu'aussi grand que Kobalt pour le moment).

Un coup, Kobalt avait Moya dans les bras, l'autre, l'animal canin en sortait pour gambader dans la cour suivi du gamin. De quoi s'amuser un peu quand le soleil tape à cette heure malgré les relents de froid de Février.
On aurait pu croire la minuscule cour un peu close vu la taille des buissons de chaque bâtiment des environs et pourtant, lorsqu'une certaine fourrure noirâtre s'engouffre à l'intérieur, un éclat de voix surpris émane du gosse aux cheveux azur avant qu'il ne se pose à quatre pattes pour le suivre à travers.

C'est comme ça que l'on retrouve un Kobalt à vagabonder dans les rues d'Ementia, à la suite de son compagnon canin pressé et ce, jusqu'à ce qu'ils aient tous deux dévalé une pente.
Au début de la curiosité de la part du petit, puis de l'amusement en dévalant avec le chien tandis que le sourire devient peur au moment où l'on se souvient que oui, Kobalt n'est qu'un enfant, et pas des plus adroits. Il trébuche sur la pente et vient percuter une chaise qui, sous la pression soudaine est plaquée contre une table. Un bruit de liquide, un verre qui tombe et un hurlement puissant se font entendre.

- OHÉ OHÉ OHÉ ! ON PEUT PAS PICOLER TRANQUILLE BORDEL !

Le cri rauque se retourne tandis qu'une fine goutte tombe sur sa botte.
Les iris du bleuet se dirigent vers l'adulte, l'air dur. Effrayant. Ses sourcils inquiets et un hoquettement choqué se montrent rapidement suivi d'un mouvement de recul. Lestement stoppés par le baraqué qui se redresse d'un coup.

- SALETÉ DE GOSSE, TU VAS ME REPAYER ÇA !

Hurlant toujours face à la crinière bleue, Moya semble commencer à grogner alors que des rires fendent autour du frustré.

- Hey attends avant de nous la casser, fais voir la petite, elle a pas l'air banale.

- Viens par ici toi.

Termine le troisième en attrapant notre enfant par le vêtement sous les aboiements énervés du chien.

- Tudieu, je parie que tu vas même pouvoir te repayer le triple de ta commande avec celle-là.

- Dis moi ma petite, tu habites dans le coin ?

Demande le plus fin en direction de notre gosse sous les aboiements réguliers de Moya, toujours présent.

- Ferme-là toi.

Ordonne-t-il ensuite agacé en frappant d'un coup de pied Moya qui jappe instantanément. Un jappement qui fait hoqueter de nouveau Kobalt vers le chien, d'un réflexe inquiet. Son poul s'accélère, il bat rapidement en regardant tour à tour les gaillards.

- Peut être qu'elle est pas d'ici.

- Tant mieux, ça nous épargnera des soucis.

- Des soucis en moins, des Fidems en plus.

Rire, encore des rires. Tout devient flou dans la tête de Kobalt. Le bruit s'intensifie tellement qu'il n'entend plus les voix des truands. Il en vient à fermer les yeux en attrapant ses oreilles le pauvre.
Kobalt Du Givre
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Altaïr Dhiyad'Ardere
# Re: Y-a-t-il un sauveur dans ce bourbon ? [Février]Dim 21 Fév - 19:41
Y-a-t-il un sauveur dans ce bourbon ?
Kobalt x Altaïr
5 février 200

Même si ça ne lui plaisait pas, Altaïr avait le droit à des congés. Le prince insistait parfois pour qu’il le laisse tranquille et qu’il se repose. Le garde pensait que ce n’était que des prétextes pour l’éloigner quelques temps et, s’il n’aimait pas ça, il avait le devoir d’obéir à son prince. Aussi finissait-il toujours par obéir, de mauvaise grâce, après s’être assuré que la sécurité autour de Darshanjaar était suffisante pour qu’il se permette de partir. Même si pour lui, ce ne serait bien évidemment jamais suffisant s’il n’était pas à ses côtés pour s’assurer lui-même qu’il était en sécurité. Quoiqu’il en soit, il était actuellement en « congés » et Altaïr en avait profité pour quitter Ferus afin de se rendre à Ementia, capitale d’Ardere. Le voyage avait pris quelques jours pendant lesquels il n’avait cessé de ruminer sur le caractère insupportable du prince avant de se détendre un peu et de profiter un peu de ce qui l’entourait.

Son voyage avait un but, et pas des moindres. Depuis quelques temps déjà, Altaïr était préoccupé par son passé. Des images rémanentes de ce dernier ne cessaient de revenir le hanter, que ce soit de jour comme de nuit. Il revoyait les visages de ses parents, bien que ceux-ci ne soient jamais réellement très nets. Cela faisait près de seize ans qu’ils étaient morts et il avait vécu trop de vies depuis pour que ses souvenirs restent intacts. Mais il y avait une chose qu’il possédait toujours : une petite broche avec des armoiries. Ou du moins ce qu’il pensait être des armoiries. Elle était accrochée à ses vêtements quand il avait fui sa maison, et il ne savait trop comment, était parvenu à la garder avec lui pendant toutes ces années. Il l’avait retrouvé dans ses affaires quelques semaines plus tôt. C’était probablement à partir de ce moment-là que ses rêves s’étaient teintés du sang de ses parents.

S’il avait grandi à dans un village de Glacies, non loin de Hiems, il savait être originaire d’Ementia et c’était pour cette raison qu’il en avait pris la direction. Il espérait pouvoir trouver une piste sur l’identité de ses parents et peut-être sur la raison de leur mort. Il pourrait sûrement continuer à vivre sans connaître la vérité, mais il sentait qu’il avait besoin de la découvrir. Comme un besoin viscéral.

Altaïr était arrivé dans la matinée dans la cité. Celle-ci était tout simplement magnifique. Le palais semblait s’élever au-dessus de la ville majestueusement et les faibles rayons de soleil qui parvenaient à traverser les nuages hivernaux se réfléchissaient sur les pierres blanches. Il avait eu le temps de s’arrêter dans une auberge pour prendre une chambre avant de partir déambuler dans les rues. Il ne savait pas vraiment par où commencer alors découvrir la ville semblait être un bon début.

Le jeune homme avance tranquillement, plongé dans ses pensées, quand des cris attirent son attention. Il s’arrête un instant pour observer la scène qui se déroule plus loin dans une ruelle. Trois hommes semblent débattre sur une fillette aux cheveux bleus qui les regardent de sa petite taille, pendant qu’un chien aboie avec virulence à côté d’eux. Celui-ci se prend d’ailleurs un coup de pied et jappe de douleur. Le regard d’Altaïr se durcit alors quand il entend le sous-entendu de l’un des hommes. Des fidems pour une enfant. Une grimace déforme ses traits et il s’engage dans la rue, vers la petite taverne devant laquelle ils sont postés. La gamine semble tétanisée et se bouche les oreilles.

« Veuillez lâcher cette enfant, je vous prie. »

D’un même geste, les trois hommes se tournent vers lui, surpris d’être interrompus dans leurs délibérations.

« T’es qui toi ? »
« Ça n’a pas d’importance. Lâchez cette enfant. »
« Et pourquoi on t’écouterait ? »
« T’es un soldat toi. »


Le type laisse son regard passer d’Altaïr – sur sa tenue notamment – à la fillette.

« T’es un soldat au service de sa famille c’est ça ? C’est une gamine de riches ? »

L’idée semble rapidement faire son chemin dans l’esprit des deux autres tandis que leurs regards font le même trajet sur l’autre, avant que des sourires satisfaits étirent leurs tronches d’ivrognes. Altaïr soupire d’agacement et pose sa main sur la garde de son épée.

« Je ne me répèterai pas. Lâchez cette enfant immédiatement. »

Hrp:
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Altaïr Dhiya
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